NOS LIENS :
POURVOIRIES DU BASKATONG
Capturer un tel brochet à 10 ans, c‘est un exploit.
par Denise Carrière
photos : Chris Lévesque
Rick et un doré gras et aux nageoires développées.Ça se passe de commentaires! À noter : les pêcheurs sont nombreux et les limites ne sont pas dépassées.Ça se passe de commentaires! À noter : les pêcheurs sont nombreux et les limites ne sont pas dépassées.Jean-Pierre Lévesque, le père de Chris, avec une ouananiche de 6 lbs prise dans le grand lac, à la mi-août, en "trollant" à bonne vitesse (3,2 km/h), dans 150 pieds d‘eau, avec l‘hameçon à une profondeur de 30 pieds.De quoi préparer un repas de roi.On est en mars. Il fait encore bien froid, la neige n‘a pas encore complètement fondu. C‘est pratiquement de la "pêche d‘hiver".Collin et Chris, avec des dorés de belletaille.
...et les filles!
Les garçons...
Note de l'auteur : Le journal La Gazette de Maniwaki avait organisé un «Festival de la barbotte» il y a quelques années, en collaboration avec Mme Ginette Lamoureux de Grand-Remous, une dame remarquable maintenant décédée.  La barbotte, vidée, tête coupée, peau enlevée, est pannée à la farine et on la fait cuire dans une friteuse. Attention aux barbillons en l'arrangeant, ça pique, je peux vous l'assurer!!
Chris a connu l'expérience la plus étonnante en capturant un gros brochet. «Quant on a voulu le fileter, on a constaté, en ouvrant l'estomac, qu'il avait avalé un doré de 10 pouces de longueur. Il était presqu'intact, seul le nez avait été attaqué par l'acide.»
 
On pourrait parler pêche encore pendant des heures. Mais l'heure du repas approche. C'est le temps d'aller se préparer un bon festin de dorés.
La ouananiche : un goût de saumon
En août, il a connu sa première expérience avec la ouananiche, tôt le matin. «C'était extraordinaire. J'en revenais pas. J'avais environ 240' de ligne à l'eau. Ce poisson-là a mordu, il a fait un bon spectaculaire en dehors de l'eau, t'aurais dû voir ça! J'ai dû dérouler encore 50 pieds de ligne avant de réussir à le sortir de l'eau. Une fois que t'as connu ça, tu ne l'oublies pas.» Cuisinée, la ouananiche a un goût de saumon, c'est effectivement un saumon d'eau douce. «Mais c'est moins bon que le doré», précise Chris. Là-dessus, tous les pêcheurs semblent s'entendre.
 
Ah non, pas des barbottes!
Depuis plusieurs années, la barbotte a commencé à peupler les eaux du Baskatong, probablement amenée, malheureusement, par «un imbécile qui pêchait aux ménés vivants».  C'est un poisson de fond qui se nourrit d'à peu près n'importe quoi, actif surtout au printemps et à l'automne. Bien entendu, Chris, toujours préoccupé par l'aspect culinaire, affirme que la barbotte est délicieuse. (Je puis vous confirmer que c'est exact : voir note en bas de page.)
35 ans de pêche au Baskatong
Chris pêche le doré en général avec une cuillère rose et bleue; il se déplace à 2.2 milles à l'heure. Pour repérer le poisson, il suit les ménés au milieu du lac. «On repère les cercles de petits poissons sur le Fish Finder, et on pêche dans ces endroits-là. Je pêche à 30 pieds de profondeur.» Selon lui, la pêche est meilleure que jamais. «Ça fait 35 ans que je pêche dans le Baskatong. Dans les années 90, on ne prenait pas grand-chose. Aujourd'hui, c'est fantastique. Je pense que l'ensemencement y est pour quelque chose. Faudrait pas que ça cesse. Faut aussi que l'Aire faunique continue à traquer les braconniers. C'est vital.» Les trois premières semaines, à l'ouverture, au printemps, représentent la meilleure période de pêche à son avis. Il monte alors jusqu'à l'embouchure de la rivière Gatineau et à la Côte Jaune. Cette année, le printemps a été moins intéressant pour Chris et ses amis.  «La plupart des poissons qu'on a pris étaient trop gros. On les a remis à l'eau.» 
Qui a dit que les enfants n'aiment pas la pêche?
Chris fait des adeptes. Il partage sa passion avec ses amis, mais aussi les enfants de ses amis. «Les jeunes de mes copains aiment la pêche autant que nous. Quand le printemps arrive, les enfants sont tout excités. Pour eux, venir à la Pointe à David, c'est L'AVENTURE de l'année. Même la toute petite fille de 4 ans d'un de mes copains adore ça!» On n'a qu'à voir leurs photos pour se rendre compte de tout le plaisir qu'ils en retirent. Cole, 10 ans, a un jour sorti un brochet qui faisait presque sa taille, une expérience exceptionnelle pour un jeune. Quant aux filles de Sue, on peut constater toute leur fierté à montrer leurs dorés (voir photo).
La loche (officiellement, la «lotte») est un poisson «dont la morphologie est adaptée pour reposer sur le ventre, au fond de l'eau» (voir vignette) selon Wikipedia. Les loches des régions nordiques connaîtraient leur période de fraie en hiver, les habitudes de ces poissons sont problablement les mêmes au Baskatong. On a déjà vu des spécimens qui atteignent 2 ou 3 pieds de long (60 cm).
Une lotte (ici appelée loche), un poisson de fond pas très ragoûtant, mais tout de même délicieux, qui mesurait 33".La pêche très tôt au printemps, en mars. Assis confortablement au bord de la rivière!
Il pêche en toute saison!
La carrière de pêcheur de Chris a commencé très tôt mais en plus, sa saison de pêche dure une bonne partie de l'année. Vous le retrouverez de bonne heure au printemps, en mars, seul ou avec des amis, au soleil, bien confortable sur une chaise pliante, en train de pêcher tranquillement dans la rivière, puisque le lac ne s'est pas encore étalé autour de la Pointe à David. Mais la pêche est bonne! «On prend des poissons blancs, mais aussi des brochets et des loches.» La loche serait bonne à manger, semble-t-il, mais il faut prendre garde d'enlever les parties noires.
Quant au doré, il le sert avec du beurre à l'ail, ou bien, il trempe les filets dans l'oeuf battu et les enrobe de farine ou de chapelure, avant de les rôtir dans le beurre (nature ou à l'ail). Un délice. Même chose pour le poisson blanc (la corégone), absolument délectable, surtout tôt au printemps, et la perchaude, de la même famille que le doré et à la chair aussi délicate, bien qu'elle soit difficile à arranger (beaucoup d'arrêtes).
 
Finalement, je dirais de Chris Lévesque que son côté «gastronome» égale son côté «grand pêcheur». Deux fois plus de plaisir.
Envoyez-nous vos recettes
Je vous invite à essayer les recettes de Chris et à nous donner les résultats de vos expériences. Mieux encore, partagez vos recettes avec nous. Nous les publierons! (infographe@pointedavid.com)
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amusants... et une recette.

UN INCONDITIONNEL

Chris, le pêcheur gourmet... et gourmand

Chris Lévesque pêche.
Chris Lévesque déguste.
 
Contrairement à la plupart des pêcheurs, il ne remet pas systématiquement les brochets à l'eau. Lui, il les cuisine. Voici quelques-unes de ses recettes: «Tu prends les filets, tu les coupes en cubes. Tu les enrobes de mélange à crêpe, préparé avec un peu moins de liquide pour qu'il soit plus épais. Tu fais cuire dans de l'huile chaude. Tu sers le tout avec une sauce faite de cassonnade et de ketchup.
Ou bien, deuxième option: tu cuis le brochet avec des oignons, dans du papier d'aluminium. 
Troisième option : tu broies la chair et tu fais des «fish balls» que tu cuis dans l'huile chaude. Essaie ça, tu m'en diras des nouvelles!»
Une prise exceptionnelle. Un doré de belle taille!