Mathieu Bazinet pêche dans le Baskatong depuis 18 ans. Du poisson, il en a pris. De toutes les catégories. Gros, petits, maigres, dodus. Du doré, du brochet, quelques esturgeons, et bien d'autres espèces. Il connaît donc bien son sujet.
Cette année est bien spéciale pour Mathieu. En effet, de mi-mai au début d'août, il a capturé quinze ouananiches dans le Baskatong. Oui, vous avez bien lu : QUINZE. «C'est parti en flèche au début de l'année , dit-il, et je voudrais bien me rendre à vingt». Mais déjà 15 en un été, c'est certainement un record pour le Baskatong.
Ensemencée dans les années 2011-2012
On sait que l'Aire faunique communautaire du Baskatong a ensemencé de la ouananiche dans la région en 2011-2012 : 17 089 spécimens de 1.5 à 2 pouces dans le Baskatong et dans 5 lacs, soit, 10 500 en 2011 et 6 589 en 2012. Une tentative avait été faite plusieurs années auparavant, sans grand succès.
Cette fois, il semble bien que la ouananiche soit dans le Baskatong pour y rester. «Je pense que ça y est, dit Mathieu, parce que j'en ai pris des jeunes, de 8 pouces et moins. À mon avis, la ouananiche se reproduit ici, contrairement à ce que disent les experts du gouvernement.» C'est un poisson qui se développe assez rapidement : il doublerait son poids en une année.
La ouananiche est une variété de l'espèce «salmo salar», (un saumon), mais plus petite, qui se tient dans les eaux douces et remonte les rivières en octobre et novembre pour se reproduire sur des fonds rocailleux.