NOS
LIENS :
POURVOIRIES DU BASKATONG
"J'ai vu le VRAI monstre du Baskatong!"
 
"Parfois, raconte Yves, quand le temps est propice et qu'on se promène en bateau le soir, des vagues viennent en roulant vers le bateau.
 
On jurerait voir un grand serpent qui se déplace à la surface de l'eau. J'ai bien essayé de photographier cet effet d'eau et de lumière, mais en photo, ça ne donne pas un bon résultat.
 
Sur place, au milieu du Baskatong, ça ressemble en tous points à une sorte de gros monstre qui se promène à la surface de l'eau.
 
La légende du monstre du Baskatong vient sûrement de là, en tout cas à mon avis!"
Une bête d'au moins 70 lbs!!!
Mais la bête la plus monstrueuse de sa vie, il l'a aperçue en faisant de la plongée sous-marine dans le lac Gervais, tout près de la Pointe à David, avec des amis. «Rendu à une profondeur de 25 pieds, j'aperçois un billot au fond, il mesurait à peu près 6 pieds. Tout à coup, mon billot se met à bouger lentement et s'éloigne… C'était un énorme esturgeon. À sa longueur, j'ai figuré qu'il devait bien peser dans les 70 livres. Mort de peur, mon compagnon oublie toute prudence et remonte en quatrième vitesse.  Heureusement qu'on n'était pas à plus de 25 pieds. Mais je pense que rien n'aurait pu le retenir. Il n'avait jamais vu un tel monstre, et moi non plus d'ailleurs!»
On peut voir Yves Cousineau et l'une de ses prises de belle taille, à la page d'accueil de la Pointe à David (3e photo).
Lisette, la conjointe de Yves, a un jour capturé un esturgeon de 25 lbs dans le Baskatong. Il a fallu 20 minutes pour le ramener au bateau. Un moment qu'elle n'est pas près d'oublier.
 
Des histoires de pêche? Yves pourrait vous en raconter des dizaines. De quoi meubler de longues soirées de l'hiver qui s'en vient…
«Vers 1984, on a connu un creux. On ne pêchait plus grand-chose. En 1995, Dan et Robert Lafrance de la Pointe à David et mon père Maurice ont commencé à faire de l'ensemencement de doré, en collaboration avec le ministère. Heureusement, l'AFC a aujourd'hui pris la relève. Il faut que ça continue, c'est essentiel, autant pour le plaisir des pêcheurs que pour la santé économique de la région.»
«Qu'est-ce que j'ai attrapé là??...»
La bataille la plus épique vécue par Yves a été livrée contre un brochet. «Mes 150-200 pieds de ligne se sont déroulés au moins 4 fois. Je n'en revenais pas. Ça déroulait, ça déroulait, puis je parvenais à ramener. Et ça recommençait. Je me suis demandé, qu'est-ce que j'ai attrapé là! Au bout de trois quarts d'heure, j'ai enfin approché ma prise de mon embarcation : un brochet de 7 à 8 livres seulement … que l'hameçon avait ferré dans la nageoire dorsale! Le combat le plus étonnant et le plus essoufflant de ma carrière de pêcheur sportif.»
Une trentaine de ouananiches
à date dans le Baskatong
 
Yves a fait la connaissance de la ouananiche du Baskatong aux environs de 2005 : un spécimen de 12 pouces environ.  Il en a capturé une trentaine à date, de toutes les dimensions.
 
«Il y a eu de l'ensemencement de ouananiche dans le Baskatong, il y a déjà bien des années. On pensait que ça avait été infructueux, parce que personne ne rapportait en avoir pris. On a dit qu'elle restait seulement dans le «grand lac» (la partie du Baskatong qui existait déjà avant qu'on crée le réservoir). C'est profond, l'eau est froide.
 
La ouananiche aime l'eau froide. Personne n'en avait vu remonter les rivières pour se reproduire. On n'avait pas trouvé de frayères, aucun spécimen n'avait été aperçu en rivière. Mais maintenant, je suis sûr qu'elle se reproduit, parce qu'on peut trouver des spécimens de toutes les tailles. Sinon, on ne prendrait que des ouananiches de même taille.»
 
Dès 2005, Yves Cousineau capturait une 12 pouces. L'ensemencement de ouananiche a été repris en 2011 et 2012.  On n'en a pas fait depuis.
Le Baskatong
Yves Cousineau pêche dans le Baskatong depuis vingt-cinq ans. Il connaît le lac dans tous ses recoins.  Selon lui, le Baskatong est le lac québécois qui subit la plus forte pression de pêche. Près de 20 000 droits de pêche occasionnels sont vendus chaque année, et environ 2000 droits saisonniers. L'ensemencement est donc d'une importance capitale.
La ouananiche? une Ferrari!
C'est au downrigger que pêche Yves Cousineau, de préférence dans le «grand lac», là où l'eau est profonde.  «Je pêche en bas de la «thermo line» (l'endroit où la température de l'eau est la même, été comme hiver), aux environs de 27 pieds. Mais j'en ai pris aussi en eau peu profonde, avec un simple jig et un ver! La ouananiche vient parfois sur les bords à la poursuite de l'éperlan, sa proie presqu'exclusive.» Un jour, un pêcheur installé juste au bout du quai, à la Pointe à David, a eu la joie d'en capturer une. «Une ouananiche, ça donne des sensations! Ça fait des sauts spectaculaires en dehors de l'eau. On peut  «vider» son moulinet plusieurs fois avant de réussir à la capturer. Il faut être patient! Si on est trop brusque, on lui déchire la gueule et elle s'enfuit. C'est toute une bataille.»
 
De l'avis de Yves, la pêche à la ouananiche est la plus sportive, car ce poisson se débat en diable. Quand on lui demande la différence entre la pêche au doré et la pêche à la ouananiche, il répond : «Pas comparable!  c'est vouloir comparer une Volks à une Ferrari.» Pourtant, il aime mieux pêcher le doré, car il en préfère la saveur délicate.
 
Ses captures les moins appréciées? Les barbottes. Il y a quelques jours (le 24 août 2015), il a capturé une quinzaine de barbottes et 4 grosses carpes à une profondeur de 22 pieds. Une pêche décevante.
Les paysages sont féériques le soir, au coucher de soleil. C‘est à voir.
ARTICLE DISPONIBLE SEULEMENT EN FRANÇAIS
PAGE AVAILABLE ONLY IN FRENCH... sorry!
Cliquer sur le logo pour retourner à la page d'accueil
Et si vous passez par ici… venez signer la pétition qui circule en ce moment un peu partout dans la région, pour que l'ensemencement de ouananiche et de doré continue dans le Baskatong, malgré les recommandations des biologistes du gouvernement qui n'en voient pas l'utilité (!!).
Peut-on demander mieux?? Une ouananiche et de beaux dorés.
 
...manquée!!!
Pêcheur de truite mouchetée quand il était enfant - «mon record : un gros spécimen de 10 lbs» - aux environs de 2006, il a manqué une belle ouananiche qui, à son avis, pouvait bien atteindre de 15 à 20 lbs.
«J'ai bataillé longtemps. Je l'ai ramenée près du bateau. J'ai tenté de la rentrer dans le filet, mais elle dépassait largement, elle faisait bien 2 fois plus long! Incapable de la monter dans le bateau, je l'ai perdue. J'ai mesuré mon filet, il faisait 19 pouces. J'ai donc calculé qu'elle mesurait  environ 38 pouces. À cette taille-là, elle devait peser entre 15 et 20 lbs. C'était une femelle, sans doute une bonne reproductrice. J'ai songé à ça et j'ai eu un peu moins de regret.»  La ouananiche ensemencée vit environ 6 ou 7 ans, la sauvage, peut-être 8 ans.
Une pêche fructueuse!

YVES COUSINEAU DE MANIWAKI

Un maître-pêcheur "baskatongien"

Serrurier de son métier, Yves Cousineau pêche depuis l'âge de 10 ans. Il a fait ses premières armes sur la terre familiale, dans le Cherry Creek, un petit ruisseau des environs de Gracefield. Il pêchait alors la truite mouchetée.
 
Des poissons, il en a pris.
Des poissons, il en a manqué.
Des poissons, il en a fileté, mais il en
a aussi remis des quantités à l'eau.
 
Un vrai de vrai, un «diplômé»
Truite mouchetée, corégone, doré, brochet, achigan, carpe, perchaude, cisco… et probablement quelques autres espèces qu'il a oubliées – ou «voulu» oublier, comme le crapet soleil, la barbotte ou la lotte (qu'on appelle fréquemment «loche» au Québec).
C'est un vrai de vrai, un gars qui a la pêche dans le sang, même s'il préfère la pêche du matin.
En second lieu, c'est un pêcheur respectueux. Il ne gardera pas un poisson trop petit, ou trop gros, il les remet à l'eau en évitant de les manipuler. Il ne dépasse pas les limites permises. Parce que pour lui, c'est uniquement en respectant la nature qu'il pourra pêcher encore longtemps. «Et puis, si je veux du poisson frais, j'ai tout un réservoir à ma disposition. Pourquoi en remplir le congélateur?»
En troisième lieu, c'est un pêcheur généreux. Si vous le voyez à la «cabane à poisson», en train de fileter ses prises, n'hésitez pas à lui demander les secrets de sa réussite : il vous dira où, quand, comment, sans rien cacher.  Son plus grand plaisir est de vous aider à trouver le poisson. Il ne le réalise sans doute pas, mais à mon avis il a une âme de professeur.
Une ouananiche de belle taille prise dans le Baskatong. Installé à La Pointe à David, Yves Cousineau pêche la ouananiche depuis bien des années.Au fond de l‘eau, l‘esturgeon ressemble à un gros billot de bois. Ici : un esturgeon d‘élevage.